... parce-que l'un et l'autre sont un sujet inépuisable

dimanche 26 décembre 2010

"Aborder la table comme une scène joyeuse"

Avant tout, joyeuses fêtes!   :)

Le temps a été une denrée rare depuis quelques semaines...   alors c'est le moment de se poser avec un thé et un chocolat, et de s'intéresser à deux interviews extraites du journal Le Point que l'on m'a prêté pour le dossier "Les nouveaux secrets de la France gourmande", édition du 9 décembre 2010.

La première est celle de Carlo Petrini, fondateur de Slow Food. Pour comprendre le contexte, voilà comment se définit le mouvement Slow Food (source : www.slowfood.fr) :

Slow Food s’attache à redonner une légitimité au plaisir de manger, en apprenant à redécouvrir la richesse des recettes et des saveurs, à reconnaître la diversité des lieux de production et des producteurs, à respecter le rythme des saisons et des plaisirs de la table. Pour Slow Food, l’éco-gastronomie associe le plaisir à un comportement responsable face aux produits que l’on consomme et revendique le droit d’en jouir pour tout le monde. Cette approche s’appuie sur trois principes : le bon (pour les sens), le propre (le respect de la planète, de la biodiversité et de la santé humaine) et le juste (des prix accessibles aux consommateurs et permettant la dignité de ceux qui produisent).



La seconde est celle de Michel Onfray, philosophe. Il est aussi le fondateur de l'Université Populaire du Goût d'Argentan (octobre 2006).



jeudi 2 décembre 2010

Idées Cadeaux à Moins de 10€ :)

La neige de ces jours-ci est là pour en témoigner et nous plonge immédiatement dans l'ambiance : Noël approche en effet à grands pas!  Voici quelques idées de cadeaux sympas pour votre entourage gourmand (ou pour vous-mêmes bien sûr) : 

- les livres de marques : on en trouve pour Nestlé, Nutella ou encore Carambar, c'est une idée pour les inconditionnels...  Le plus souvent, on a droit à un petit historique de la marque, puis à des recettes, une anthologie des blagues pour Carambar ou encore toute une série de recettes autour de la célèbre plaque de chocolat Nestlé, la couverture reprenant le traditionnel packaging de la marque.
On trouve tous ces livres pour 9,41 € sur le site de la Fnac!





- les coffrets que l'on avait déjà vus l'année dernière fleurir au moment des fêtes nous inondent totalement cette année et on a l'embarras du choix...  à cibler donc en fonction des goûts!  De mon côté, je suggère celui des macarons de chez Hachette, je ne sais pas ce que vaut la poche mais le livre des 40 recettes est vraiment bien fait avec des parfums sucrés et salés! Ceux à la gelée de vin rouge valent le détour!!!


- les cadeaux gourmands : chocolats bien entendu, pâtes à tartiner originales, confitures chics, on peut aussi offrir de nouveaux thés!  On en trouve de délicieux au Palais des Thés (le Montagne Bleue, le Thé des Fakirs, le Fleur de Geisha), mais aussi pour un petit cadeau plus "luxe", on peut se tourner vers les thés Mariage frères qui sont une valeur sûre  :)   Les 100 g de thé aromatisé (Chocolat, Citron Vert, Framboise, etc.) tournent autour de 5 €, le Black Orchid au parfum carrément envoûtant, voire planant (senti mais pas encore goûté) est à 8 € en petit sac, et à 13 € dans sa jolie boîte noire.


- Enfin, rien ne remplacera un cadeau gourmand fait maison : un miel de poires, des dolcetti aux amandes, orange et café, une pâte à tartiner chocolat-huile d'olives ou tout simplement des sablés bien décorés... On trouve des emporte-pièces mimis comme ce rêne et pas chers chez Ikea   :)


Source :
©
Culture et Caramel
Source :
©
Culture et Caramel

mardi 16 novembre 2010

Les 20 et 21 novembre 2010 : 3ème Salon du Blog Culinaire




   Comme l'annonce le célèbre site 750g.com, samedi et dimanche prochains, soit les 20 et 21 novembre, le 3ème salon du Blog Culinaire se déroulera à Soissons (1h10 de Paris, 8,10 € de TER pour ceux qui peuvent y aller). Pourquoi Soissons? Parce-que le chef Damien, l'un des deux chefs de 750g, y est professeur au lycée hôtelier.
Une partie de la manifestation est, semble-t-il, réservée aux blogueurs dans des ateliers privés, mais il est aussi possible de retrouver des animations, pour le public, dans le centre-ville.

   Toutes les infos ici : 

samedi 13 novembre 2010

Les curiosités alimentaires : les sucettes aux fourmis, ça vous inspire?

   Vous est-il déjà arrivé, au détour d'une promenade, en ville ou à la campagne, de tomber sur quelque chose supposé comestible mais qui ne vous faisait absolument pas envie, voire vous dégoûtait complétement? Vous souvenez-vous de cette scène mythique de Les Bronzés font du ski où ils goûtent un alcool dans lequel macère un crapaud?  C'est ce que j'appelle les curiosités alimentaires...

   Notre culture alimentaire fait que nous avons un certain nombre d'aliments à notre disposition, traditionnellement employés : cela ne nous surprendra pas (on ne se posera même pas la question) de manger des oeufs cuits au plat, de lire la présence de farine de blé dans une recette ou encore de faire frire du poisson cru. 

   Il y a pourtant en-dehors de notre zone de "confort" des ingrédients qui nous semblent saugrenus mais qui peuvent être considérés comme "à la mode". Je pense à la cuisine aux fleurs...   Le Pain d'Epices Fleuri aux pétales de roses et aux fleurs de lavande séchées de chez Un déjeuner de Soleil me fait totalement rêver par exemple, même si je ne l'ai pas encore testé...   
Mais il existe plus bizarre encore que les fleurs dans les recettes, plus bizarre encore que la petite chenille avec votre cocktail au restaurant mexicain, il existe les bonbons aux insectes!

Londres  ©Culture et Caramel


Croisés au rayon alimentaire de chez Fortnum&Mason à Londres, bien mis en évidence sur une table centrale l'hiver dernier, voici quelques exemples de "douceurs" :


Vodka au scorpion ©Culture et Caramel
Tarentule cuite au four à £11,95  ©Culture et Caramel

Sucettes aux fourmis    ©Culture et Caramel
   Et non, vous ne rêvez pas, vous avez bien vu que l'on pouvait déguster une petite tarentule cuite au four...  je ne sais pas trop avec quel autre mets cela s'accorde car je ne me suis pas dévouée pour tester!  Ces curiosités sont produites par la marque Edible. basée en Angleterre et dont voici le site : http://www.edible.com/
Dans leur partie "Ethics", ils se défendent d'une hygiène absolue dans le traitement des insectes et précisent qu'ils proviennent tous d'élevage, comme ce serait le cas pour une crevette ou un poulet...


Amsterdam  ©Culture et Caramel


   Pour revenir sur un sujet plus léger qui ne fait pas intervenir des petites bêbêtes d'élevage, voici le genre de sucette que l'on peut trouver à Amsterdam (et nulle part ailleurs??)

Des sucettes au cannabis! ©Culture et Caramel

   Qui a goûté? Avez-vous déjà tenté de goûter quelque chose qui vous répugnait franchement au premier abord?

jeudi 4 novembre 2010

Vous prendrez bien un petit hypocras?



1430 cuve a fouler avec tuyaux, livres d-Heures de Marguerite d-Orleans, Rennes, Paris Bnf


   Rien de tel pour apprivoiser un mois de novembre...   Une saveur douce grâce à la cannelle, associée au gingembre et aux clous de girofle, un vin rouge sucré qui rappelle les effluves du vin chaud que l'on déguste sur les marchés de Noël, à une température pourtant fraîche et surprenante, cela donne un délicieux apéritif ou un agréable "boute-hors" - entendez par là un digestif avec l'image très expressive de sortie de table, si on conserve l'idée médiévale.
Car, en effet, la recette de l'hypocras nous vient du Moyen-Âge, il pouvait être servi à l'époque comme un cadeau raffiné. Il ne faut pas négliger la vertu digestive que l'on attribuait alors aux épices et qui fait qu'il arrivait de les servir enrobées de sucre à la fin des repas. Ces sortes de bonbons, les plus proches de nos dragées, étaient appelées "épices de chambre".

source
                                            
La recette que l'on découvre ici est extraite d'un ouvrage appelé La cuisine à remonter le temps de Patrick Rambourg (textes et recettes). Je l'ai un peu modifiée, compte tenu de la difficulté à trouver du galanga par exemple... Il faut savoir qu'il n'existe pas une recette spécifique de l'époque, mais bien des arrangements d'épices qui varient selon les sources.

         Hypocras

– 75 cl de vin rouge (bourgogne) 
– 110 g de sucre en poudre
– 1 cuillère à café de cannelle en poudre 
– 1 cuillère à café de gingembre en poudre 
– 2 ou 3 clous de girofle

   Dans un saladier, mettre les épices, en prenant soin de broyer préalablement les deux clous de girofle à l’aide d’un pilon. Ajouter le sucre. Puis verser enfin le vin rouge et mélanger soigneusement. Laisser reposer 3 heures et filtrer le vin (j’utilise une passette à thé très fine), la recette originale conseille de passer le liquide deux fois dans une gaze. Transvaser dans une bouteille (je le fais à l’aide d’une théière, mais l’idéal serait un petit entonnoir). Mettre au frais quelques jours avant de consommer. Pour moins de frustration, on peut goûter la préparation dès le premier jour, mais il faut savoir que le goût gagnera en finesse avec l'attente...

  Mon avis sur le livre :

   C’est un ouvrage très agréable à lire, qui s’intéresse à des points précis de la cuisine du Moyen-Âge au XXe siècle, sans toutefois les développer beaucoup. Il a le mérite de présenter quelques recettes, avec de très jolies photos et reproduction de documents d’époque. Petite originalité : on trouve certains parfums culinaires en « odorama », c’est-à-dire qu’il faut frotter certains rectangles répartis dans différentes pages avec le doigt afin de sentir l’image représentée. Ne vous attendez pas à des odeurs transcendantes, mais c’est assez bien fait pour attiser la curiosité et mérite le détour !

   Pour plus d'informations sur la cuisine médiévale, dans un style très accessible, il est possible de consulter l'ouvrage de Bruno Laurioux : Manger au Moyen-Âge : pratiques et discours alimentaires au XIVe et XVe siècles, Paris, Hachette Littératures, coll. Pluriel, 2006

mercredi 27 octobre 2010

Et le chocolat vert?

   En l'honneur du Salon du Chocolat qui se tiendra à Paris à partir de demain, 28 octobre jusqu'au 1er novembre 2010, à la Porte de Versailles, voici une saine petite lecture...
   

       Stupeur et tremblements de Amélie Nothomb, éditions Albin Michel p 163-167


source


     Ce fut au tour de monsieur Omochi. J’étais morte de peur à l’idée de me retrouver seule avec lui dans son bureau. J’avais tort : le vice-président était d’excellente humeur.
Il me vit et s’exclama :
-         Amélie-san !
   Il le dit de cette façon nippone et formidable qui consiste à confirmer l’existence d’une personne en lançant son nom en l’air.
   Il avait parlé la bouche pleine. Rien qu’au son de sa voix, j’essayai de diagnostiquer la nature de cet aliment. Ce devait être pâteux, collant, le genre de chose dont il faut désengluer ses dents avec sa langue pendant de longues minutes. Pas assez adhérent au palais, cependant, pour être du caramel. Trop gras pour être du lacet de réglisse. Trop épais pour être du marshmallow. Mystère.
-         Nous approchons du terme de mon contrat et je voulais vous annoncer avec regret que je ne pourrai le reconduire.
   La friandise, posée sur ses genoux, m’était dissimulée par le bureau. Il en porta une nouvelle ration à sa bouche : les gros doigts me cachèrent cette cargaison qui fut engloutie sans que j’aie pu en apercevoir la couleur. J’en fus contrariée.
   L’obèse dut s’apercevoir de ma curiosité envers son alimentation car il déplaça le paquet qu’il jeta sous mes yeux. A ma grande surprise, je vis du chocolat vert pâle.
   Perplexe, je levai vers le vice-président un regard plein d’appréhension :
-         C’est du chocolat de la planète Mars ?
   Il se mit à hurler de rire. Il hoquetait convulsivement :
-         Kassei no chokorêto ! Kassei no chokorêto !
   C’est-à-dire : “Du chocolat de Mars ! Du chocolat de Mars ! »
   Je trouvais que c’était une manière étonnante d’accueillir ma démission. Et cette hilarité pleine de cholestérol me mettait très mal à l’aise. Elle enflait et je voyais le moment où une crise cardiaque le terrasserait sous mes yeux.
   Comment expliquerais-je cela aux autorités ? « J’étais venue lui donner ma démission. Ça l’a tué. » Aucun membre de la compagnie Yumimoto ne goberait pareille version : j’étais le genre d’employée dont le départ ne pouvait être qu’une excellente nouvelle.
   Quant à l’histoire de chocolat vert, personne n’y croirait. On ne meurt pas à cause d’une latte de chocolat, fût-elle de couleur de chlorophylle. La thèse de l’assassinat se révélerait beaucoup plus crédible. Ce ne seraient pas les mobiles qui m’auraient manqué.
   Bref, il fallait espérer que monsieur Omochi ne crevât pas, car j’eusse été la coupable idéale.
   Je m’apprêtais à lancer mon second couplet pour couper court à ce typhon de rire quand l’obèse précisa :
-         C’est du chocolat blanc au melon vert, une spécialité de Hokkaido. Exquis. Ils ont reconstitué à la perfection le goût du melon japonais. Tenez, essayez.
-         Non, merci.
   J’aimais le melon nippon, mais l’idée de cette saveur mêlée à celle du chocolat blanc me répugnait réellement.
   Pour d’obscures raisons, mon refus irrita le vice-président. Il renouvela son ordre à la forme polie :
-         Meshiagatte kudasai.
   C’est-à-dire : « S’il vous plaît, faites-moi la faveur de manger. »
   Je refusai.
   Il commença à dévaler les niveaux de langue :
-         Tabete
   C’est-à-dire « Mangez. »
   Je refusai.
   Il cria :
-         Taberu !
   C’est-à-dire : « Bouffe ! »
   Je refusai.
   Il explosa de colère :
-         Dites donc, aussi longtemps que votre contrat n’est pas terminé, vous devez m’obéir !
-         Qu’est-ce que cela peut vous faire, que j’en mange ou non ?
-         Insolente ! Vous n’avez pas à me poser de questions ! Vous devez exécuter mes ordres.
-         Qu’est-ce que je risque, si je n’obtempère pas ? D’être fichue à la porte ? Cela m’arrangerait.
   L’instant d’après, je me rendis compte que j’étais allée trop loin. Il suffisait de voir l’expression de monsieur Omochi pour comprendre que les bonnes relations belgo-japonaises étaient en train d’en prendre un coup.
   Son infarctus paraissait imminent. J’allai à Canossa :
-         Veuillez m’excuser.
   Il retrouva assez de souffle pour rugir :
-         Bouffe !
   C’était mon châtiment. Qui eût pu croire que manger du chocolat vert constituerait un acte de politique internationale ?



source

   Je découvre à l'instant qu'il existe au Japon du Kit Kat vert, non pas au melon, mais au thé vert! Vous pouvez voir ici d'autres parfums qui sont totalement introuvables en France : 

http://www.miamz.fr/insolite/la-folie-kit-kat-la-quete-du-gout-ultime-146/

samedi 23 octobre 2010

Citron + pâte brisée + meringue

   Une équation sympa pour un samedi pluvieux : 


source
       

                                                                                =


   Besoin de quelques éclats de soleil dans la grisaille?  L'automne est bel et bien installé, et avec les jolies couleurs des feuilles, arrive aussi un rafraîchissement certain des températures...  Pour garder le moral, rien de tel qu'une douceur acidulée : une savoureuse tarte au citron meringuée...
Cette recette nous vient d'un blog que j'aime beaucoup parcourir, il s'agit de Cakes in the City.

Ingrédients : 

Pour la pâte : 
- 270 g de farine
- 150 g de beurre
- 10 cl d'eau

Pour la crème au citron :
- 3 oeufs
- 2 citrons
- 100 g de sucre
- 100 g de crème fraîche

Pour la meringue : 
- 2 ou 3 blancs d'oeufs
- 1 fois et demi leur poids en sucre

   Travailler 270 g de farine et 150 g de beurre en morceaux jusqu'à obtenir une texture sableuse. Ajouter 10 cl d'eau glacée en plusieurs fois (je prends de l'eau minérale et la mets 5 minutes au congélateur) et pétrir le moins possible. Selon la saison, ma pâte a besoin de plus ou moins d'eau ; n'hésitez pas à presque tout mettre et au besoin, rajouter un peu de farine, car trop peu d'eau peut rendre la pâte friable et un peu sèche une fois cuite (je parle en connaissance de cause...).
Une fois que la boule de pâte est formée, mettre au frais pendant 30 minutes.
Dans une jatte, battre 3 oeufs légèrement. Ajouter le zeste et le jus de 2 citrons (je conseille de d'abord prélever le zeste, puis de les presser), 100 g de sucre et 100 g de crème fraîche jusqu'à ce que le mélange soit homogène.
Abaisser la pâte à 3 mm dans un moule à tarte de 22 cm de diamètre. Evitez qu'elle soit trop épaisse au centre, comme celle de ma photo, quitte à ce que ce soient les bords qui aient plus d'épaisseur ou, carrément, retirez le léger surplus.
Piquer le fond et verser la crème au citron. Faire cuire à 180°C pendant 30 minutes, jusqu'à ce que la crème soit à peine figée.
Monter la meringue en fouettant les blancs d'oeufs en neige au batteur électrique. Quand ils sont presque fermes, ajouter le sucre petit à petit, tout en continuant à fouetter.
Quand les blancs sont devenus très fermes et brillants (c'est magnifique!), les répartir sur toute la tarte et mettre à four doux (100°C) pendant 30 à 40 minutes. La meringue doit être légèrement colorée et tout juste craquante.


© Culture et Caramel
 



    Cette recette est très simple à réaliser et vraiment un délice : je la trouve moins sucrée que la tarte au citron meringuée que l'on peut trouver en pâtisserie, avec un goût d'une délicatesse infinie  :)      Absolument pas acide non plus. Bref, merci Cakes in the City!


© Culture et Caramel


    Je vous en laisse une part?

samedi 2 octobre 2010

Mangiare a Padova, Italia

Mercato della Piazza delle Erbe 
© Culture et Caramel
Frutta e sole
© Culture et Caramel
Dolci
© Culture et Caramel
 
Sempreee Dolci
© Culture et Caramel
Una festa si prepara
© Culture et Caramel
Osteria dei Fabbri, Padova
© Culture et Caramel

mercredi 29 septembre 2010

Merci Marmiton!

   Voici un petit message pour remercier le site Marmiton d'avoir ajouté Culture et Caramel à son annuaire de blogs!
Vous pouvez accéder directement à l'annuaire en cliquant sur le lien ci-dessous :

                                            
                                        http://blog-cuisine.marmiton.org

      Je consultais ce site à l'époque où il y avait environ 17000 recettes voilà maintenant plusieurs années, il y en a aujourd'hui 50723 pour toujours plus de bonnes idées...
Dans l'index des recettes, deux d'entre elles me plaisent particulièrement (toutes sucrées, ahah) : 
  •  le tiramisu aux fruits rouges : un vrai délice! Tout en finesse... Je fais un mélange de fraises, framboises et groseilles pour le coulis et rajoute des fruits entiers entre les couches... Je ne mets pas de kirsch (à tort?)
  • le cheesecake : le goût est divin, c'est le premier cheesecake que j'ai réalisé. On peut peut-être diminuer un peu la quantité de biscuits à mettre dans le fond (et par conséquent, celle de beurre fondu...), car je me suis déjà retrouvée avec une épaisseur de fond égale à celle de la crème...  Je ne rajoute non plus de muscade. Avec un petit peu de confiture de fruits rouges, c'est planant  :)



 

Si vous êtes du côté de Reims en octobre... "Faire les 400 Goûts avec l'ESAD"

                                                                                             source

   Si vous êtes du côté de Reims, entre deux coupes de champagne et quelques uns de ses fameux biscuits roses, vous pourriez être séduits par ce qui suit...  Prochainement, l'ESAD (Ecole Supérieure d'Art et de Design) de Reims s'intéressera plus particulièrement au design culinaire, durant une dizaine de jours. Voici le programme qui s'annonce tout à fait alléchant : 
 

Faire les 400 Goûts avec l'ESAD




  Les 400 Goûts, rencontres internationales de l'art et du design - 11 au 21 octobre

WORKSHOP INTERNATIONAL « DESIGN CULINAIRE »
Dégustation publique le jeudi 14 octobre à l'ESAD à partir de 17h - entrée libre

Des enseignants, designers et spécialistes de l'alimentation accompagnent les élèves de l'ESAD de Reims et des élèves invités du 11 au 14 octobre dans des recherches et travaux sur le thème « Cuisine et Geste ».

ROND DE SOUPE, performance culinaire
Au Manège de Reims, Scène nationale, jeudi 14 et vendredi 15 octobre 20h - 5,5 € (réservations indispensables)

Le design culinaire a pris ses quartiers depuis plusieurs saisons au Manège. Fondateur de cette discipline émergente, Marc Brétillot envisage l'acte de manger dans sa globalité. Deux soirs durant, Marc Bretillot (designer), Philippe Chatelain (plasticien son) et Eric Trochon (cuisinier) créent une performance participative et gourmande.
Une coproduction Le Manège de Reims, Scène nationale et ESAD de Reims.

COLLOQUE INTERNATIONAL « Cuisine et design : la question du geste, du corps et de la représentation »
Au Manège de Reims, Scène nationale,  vendredi 15 octobre 10h-17h - 10 € (gratuit enseignants et étudiants des écoles supérieures d'art), inscriptions auprès de l'ESAD.

Ce colloque a pour but d'apporter à la problématique du design culinaire une analyse des pratiques contemporaines en dressant une passerelle entre les arts du corps, le spectacle et la cuisine.
Avec les communications de : Alexandre Bella Ola, cuisinier (Cameroun/France) ; Serge Bismuth, doyen, directeur de l'U.F.R des Arts de l'Université Picardie Jules Verne; Diane Bisson, anthropologue et designer (Université de Montréal) ; Fabrice Lextrait, opérateur culturel ; Thierry Marx et Philippe Mille, chefs cuisiniers ; Armando Menicacci, directeur du laboratoire Médiadanse (Université Paris VIII) ; Alok Nandi , designer, auteur et réalisateur (Inde/Congo/Belgique) ; Ludovic Lagarde et Laurent Poitrenaux, comédien (La Comédie de Reims) ; Patrick Rambourg, historien de l'alimentation (Université Paris VII Denis Diderot) ; Anne Xiradakis, designer.

FOOD DESIGN, inauguration du Salon International de l'Alimentation
Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte, dimanche 17 octobre à 17h - Exposition ouverte du 17 au 21 octobre. Entrée réservée aux professionnels et sur invitation disponible auprès de l'ESAD.

Pour la 4e fois consécutive, l'ESAD de Reims est invitée par le SIAL-Paris à explorer l'alimentation de demain autour de la thématique « Les Paysages Alimentaires ». L'ESAD a associé l'Escola Superior de Artes e Design de Caldas da Rainha (Portugal) à ces recherches réalisées dans les deux écoles en 2009-2010.
Conception du stand : étudiants de l'ESAD avec Gaëlle Gabillet, designer scénographe.
Publication : catalogue « Paysages alimentaires », PV : 10 € .

Renseignements et réservations :
Pour la dégustation publique, le colloque et Food Design : 03 26 35 36 40 - contact@esad-reims.fr
Pour Rond de Soupe : 03 26 47 30 40 - www.manegedereims.com




  

lundi 27 septembre 2010

Que penser de Masterchef sur TF1?




source


   Une idée de base intéressante, bien que déjà vue bien plus tôt chez M6 : diffuser une émission en rapport avec la cuisine faite par des amateurs.
Le concept d’Un dîner presque parfait finissant de son côté par s’essouffler, TF1 a donc créé son programme en prenant les ingrédients qui ont fait les beaux jours de la chaîne concurrente pour les mixer entre eux : le côté « amateur hésitant » de telle émission, le concours de cuisine d’une autre, le défilé de candidats enfin.
Les sélections version Nouvelle Star, dans quelques grandes villes de France, ne manquent pas de faire sourire au premier abord. On met en avant quelques personnalités plutôt hautes en couleur, au nom de l’audience et de notre intérêt versatile, qui pourrait les en blâmer ?

   On rajoute des chefs reconnus et un critique cassant pour un jury que l’on espère crédible, délivrant leur « oui » ou leur « non », non sans une tentative d’exercice de style, devant des candidats fébriles, on met aussi des familles qui se courent dans les bras à l’annonce de la participation du candidat à l’émission, la ressemblance avec un certain programme musical aurait pu s’arrêter là.

   Mais voilà qu’à la troisième soirée Masterchef de cette première saison, la sauce a toujours du mal à prendre et le soufflé, créé par des publicités répétées de la part de TF1, finit par retomber… L’enchaînement d’épreuves devient lassant et les modalités de sélection restent plutôt douteuses. Qui va se vautrer en épluchant un sac d’oignons, vraiment ?
On ne nous épargnera rien, même les vomissements matinaux de la candidate nordiste à peine de retour du marché, dans le prime du 26 août.
On ne regrette pas le décor imitation plateau télé des années 70 de la première émission, peut-être beaucoup plus la présentatrice choisie pour le programme en la personne de Carole Rousseau qui se croit encore dans C’est quoi l’amour ou dans un grand quizz dont la chaîne a le secret.
Et dont le seul sourire, glaçant, de l’émission du 16 septembre vient de sa note d’ « humour » sur la fraîcheur des fruits de mer que certains candidats s’apprêtent à goûter pour les reconnaître. 

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   Ce qui est particulièrement dérangeant, c’est l’accent mis sur l’humiliation des participants par le jury, notamment de la part de Frédéric Anton dans ce même prime, envers des candidats qui encaissent et encaissent encore. On ne nous fera pas croire que la recherche de qualité en cuisine ne passe que par une descente systématique des apprentis cuisiniers qui a pourtant peut-être cours dans les coulisses des restaurants. Elle semble en tout cas à la mode et sans doute télégénique, dans tous les cas comparable au climat de tension créé dans les programmes de téléréalité tels que ceux que l’on trouve sur les chaînes de la TNT ou encore Secret Story.

Bref, une petite déception en cette rentrée télé, et cela tombe bien car je n’attendais pas cette émission de pied ferme, après avoir été pourtant séduite par Top Chef sur M6 au printemps, qui bénéficiait d’un vrai rythme et d’une fraîcheur que TF1 n’aura pas su capter.


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Première diffusion : 19 août 2010.
Site officiel de l’émission : http://www.tf1.fr/masterchef/

vendredi 24 septembre 2010

Quand les marrons glacés se font polissons...


   Parce-que les jolis mots subliment le plaisir de manger, c'est l'occasion de considérer la place de la cuisine dans la littérature!





                                                                                                               source



   Extrait de Bel-Ami (1885), Guy de Maupassant (1850-1893) :

 
   Du Roy remonta jusqu’au boulevard extérieur. Puis, il redescendit le boulevard Malesherbes qu’il se mit à suivre à pas lents. En passant devant un pâtissier, il aperçut des marrons glacés dans une coupe de cristal, et il pensa : « Je vais en rapporter une livre pour Clotilde. » Il acheta un sac de ces fruits sucrés qu’elle aimait à la folie. A quatre heures, il était rentré pour attendre sa jeune maîtresse.
   Elle vint un peu en retard parce que son mari était arrivé pour huit jours. Elle demanda :
« Peux-tu venir dîner demain ? Il serait enchanté de te voir.
-         Non, je dîne chez le Patron. Nous avons un tas de combinaisons politiques et financières qui nous occupent.
   Elle avait enlevé son chapeau. Elle ôtait maintenant son corsage qui la serrait trop.
   Il lui montra le sac sur la cheminée :
« Je t’ai apporté des marrons glacés. »
   Elle battit des mains :
« Quelle chance ! comme tu es mignon. »
   Elle les prit, en goûta un, et déclara :
« Ils sont délicieux, je sens que je n’en laisserai pas un seul. »
   Puis elle ajouta en regardant Georges avec une gaieté sensuelle :
« Tu caresses donc tous mes vices ? »
   Elle mangeait lentement les marrons et jetait sans cesse un coup d’œil au fond du sac pour voir s’il en restait toujours.
   Elle dit :
« Tiens, assieds-toi dans le fauteuil, je vais m’accroupir entre tes jambes pour grignoter mes bonbons. Je serai très bien. »
   Il sourit, s’assit, et la prit entre ses cuisses ouvertes comme il tenait tout à l’heure Mme Walter.
   Elle levait la tête vers lui pour lui parler, et disait, la bouche pleine :
« Tu ne sais pas, mon chéri, j’ai rêvé de toi, j’ai rêvé que nous faisions un grand voyage, tous les deux, sur un chameau. Il avait deux bosses, nous étions à cheval chacun sur une bosse, et nous traversions le désert. Nous avions emporté des sandwichs dans un papier et du vin dans une bouteille, et nous faisions la dînette sur nos bosses. Mais ça m’ennuyait parce que nous ne pouvions pas faire autre chose, nous étions trop loin de l’autre, et moi je voulais descendre. »
   Il répondit :
« Moi aussi je veux descendre. »
(…)
   Mais elle avait mangé tous les marrons. Elle écrasa le sac entre ses mains et le jeta dans la cheminée. Puis elle dit : « Allons nous coucher. » Et sans se lever elle commença à déboutonner le gilet de Georges.

Source : pages 321-323, éditions Pocket 2006