... parce-que l'un et l'autre sont un sujet inépuisable

mercredi 29 septembre 2010

Merci Marmiton!

   Voici un petit message pour remercier le site Marmiton d'avoir ajouté Culture et Caramel à son annuaire de blogs!
Vous pouvez accéder directement à l'annuaire en cliquant sur le lien ci-dessous :

                                            
                                        http://blog-cuisine.marmiton.org

      Je consultais ce site à l'époque où il y avait environ 17000 recettes voilà maintenant plusieurs années, il y en a aujourd'hui 50723 pour toujours plus de bonnes idées...
Dans l'index des recettes, deux d'entre elles me plaisent particulièrement (toutes sucrées, ahah) : 
  •  le tiramisu aux fruits rouges : un vrai délice! Tout en finesse... Je fais un mélange de fraises, framboises et groseilles pour le coulis et rajoute des fruits entiers entre les couches... Je ne mets pas de kirsch (à tort?)
  • le cheesecake : le goût est divin, c'est le premier cheesecake que j'ai réalisé. On peut peut-être diminuer un peu la quantité de biscuits à mettre dans le fond (et par conséquent, celle de beurre fondu...), car je me suis déjà retrouvée avec une épaisseur de fond égale à celle de la crème...  Je ne rajoute non plus de muscade. Avec un petit peu de confiture de fruits rouges, c'est planant  :)



 

Si vous êtes du côté de Reims en octobre... "Faire les 400 Goûts avec l'ESAD"

                                                                                             source

   Si vous êtes du côté de Reims, entre deux coupes de champagne et quelques uns de ses fameux biscuits roses, vous pourriez être séduits par ce qui suit...  Prochainement, l'ESAD (Ecole Supérieure d'Art et de Design) de Reims s'intéressera plus particulièrement au design culinaire, durant une dizaine de jours. Voici le programme qui s'annonce tout à fait alléchant : 
 

Faire les 400 Goûts avec l'ESAD




  Les 400 Goûts, rencontres internationales de l'art et du design - 11 au 21 octobre

WORKSHOP INTERNATIONAL « DESIGN CULINAIRE »
Dégustation publique le jeudi 14 octobre à l'ESAD à partir de 17h - entrée libre

Des enseignants, designers et spécialistes de l'alimentation accompagnent les élèves de l'ESAD de Reims et des élèves invités du 11 au 14 octobre dans des recherches et travaux sur le thème « Cuisine et Geste ».

ROND DE SOUPE, performance culinaire
Au Manège de Reims, Scène nationale, jeudi 14 et vendredi 15 octobre 20h - 5,5 € (réservations indispensables)

Le design culinaire a pris ses quartiers depuis plusieurs saisons au Manège. Fondateur de cette discipline émergente, Marc Brétillot envisage l'acte de manger dans sa globalité. Deux soirs durant, Marc Bretillot (designer), Philippe Chatelain (plasticien son) et Eric Trochon (cuisinier) créent une performance participative et gourmande.
Une coproduction Le Manège de Reims, Scène nationale et ESAD de Reims.

COLLOQUE INTERNATIONAL « Cuisine et design : la question du geste, du corps et de la représentation »
Au Manège de Reims, Scène nationale,  vendredi 15 octobre 10h-17h - 10 € (gratuit enseignants et étudiants des écoles supérieures d'art), inscriptions auprès de l'ESAD.

Ce colloque a pour but d'apporter à la problématique du design culinaire une analyse des pratiques contemporaines en dressant une passerelle entre les arts du corps, le spectacle et la cuisine.
Avec les communications de : Alexandre Bella Ola, cuisinier (Cameroun/France) ; Serge Bismuth, doyen, directeur de l'U.F.R des Arts de l'Université Picardie Jules Verne; Diane Bisson, anthropologue et designer (Université de Montréal) ; Fabrice Lextrait, opérateur culturel ; Thierry Marx et Philippe Mille, chefs cuisiniers ; Armando Menicacci, directeur du laboratoire Médiadanse (Université Paris VIII) ; Alok Nandi , designer, auteur et réalisateur (Inde/Congo/Belgique) ; Ludovic Lagarde et Laurent Poitrenaux, comédien (La Comédie de Reims) ; Patrick Rambourg, historien de l'alimentation (Université Paris VII Denis Diderot) ; Anne Xiradakis, designer.

FOOD DESIGN, inauguration du Salon International de l'Alimentation
Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte, dimanche 17 octobre à 17h - Exposition ouverte du 17 au 21 octobre. Entrée réservée aux professionnels et sur invitation disponible auprès de l'ESAD.

Pour la 4e fois consécutive, l'ESAD de Reims est invitée par le SIAL-Paris à explorer l'alimentation de demain autour de la thématique « Les Paysages Alimentaires ». L'ESAD a associé l'Escola Superior de Artes e Design de Caldas da Rainha (Portugal) à ces recherches réalisées dans les deux écoles en 2009-2010.
Conception du stand : étudiants de l'ESAD avec Gaëlle Gabillet, designer scénographe.
Publication : catalogue « Paysages alimentaires », PV : 10 € .

Renseignements et réservations :
Pour la dégustation publique, le colloque et Food Design : 03 26 35 36 40 - contact@esad-reims.fr
Pour Rond de Soupe : 03 26 47 30 40 - www.manegedereims.com




  

lundi 27 septembre 2010

Que penser de Masterchef sur TF1?




source


   Une idée de base intéressante, bien que déjà vue bien plus tôt chez M6 : diffuser une émission en rapport avec la cuisine faite par des amateurs.
Le concept d’Un dîner presque parfait finissant de son côté par s’essouffler, TF1 a donc créé son programme en prenant les ingrédients qui ont fait les beaux jours de la chaîne concurrente pour les mixer entre eux : le côté « amateur hésitant » de telle émission, le concours de cuisine d’une autre, le défilé de candidats enfin.
Les sélections version Nouvelle Star, dans quelques grandes villes de France, ne manquent pas de faire sourire au premier abord. On met en avant quelques personnalités plutôt hautes en couleur, au nom de l’audience et de notre intérêt versatile, qui pourrait les en blâmer ?

   On rajoute des chefs reconnus et un critique cassant pour un jury que l’on espère crédible, délivrant leur « oui » ou leur « non », non sans une tentative d’exercice de style, devant des candidats fébriles, on met aussi des familles qui se courent dans les bras à l’annonce de la participation du candidat à l’émission, la ressemblance avec un certain programme musical aurait pu s’arrêter là.

   Mais voilà qu’à la troisième soirée Masterchef de cette première saison, la sauce a toujours du mal à prendre et le soufflé, créé par des publicités répétées de la part de TF1, finit par retomber… L’enchaînement d’épreuves devient lassant et les modalités de sélection restent plutôt douteuses. Qui va se vautrer en épluchant un sac d’oignons, vraiment ?
On ne nous épargnera rien, même les vomissements matinaux de la candidate nordiste à peine de retour du marché, dans le prime du 26 août.
On ne regrette pas le décor imitation plateau télé des années 70 de la première émission, peut-être beaucoup plus la présentatrice choisie pour le programme en la personne de Carole Rousseau qui se croit encore dans C’est quoi l’amour ou dans un grand quizz dont la chaîne a le secret.
Et dont le seul sourire, glaçant, de l’émission du 16 septembre vient de sa note d’ « humour » sur la fraîcheur des fruits de mer que certains candidats s’apprêtent à goûter pour les reconnaître. 

source


   Ce qui est particulièrement dérangeant, c’est l’accent mis sur l’humiliation des participants par le jury, notamment de la part de Frédéric Anton dans ce même prime, envers des candidats qui encaissent et encaissent encore. On ne nous fera pas croire que la recherche de qualité en cuisine ne passe que par une descente systématique des apprentis cuisiniers qui a pourtant peut-être cours dans les coulisses des restaurants. Elle semble en tout cas à la mode et sans doute télégénique, dans tous les cas comparable au climat de tension créé dans les programmes de téléréalité tels que ceux que l’on trouve sur les chaînes de la TNT ou encore Secret Story.

Bref, une petite déception en cette rentrée télé, et cela tombe bien car je n’attendais pas cette émission de pied ferme, après avoir été pourtant séduite par Top Chef sur M6 au printemps, qui bénéficiait d’un vrai rythme et d’une fraîcheur que TF1 n’aura pas su capter.


source


Première diffusion : 19 août 2010.
Site officiel de l’émission : http://www.tf1.fr/masterchef/

vendredi 24 septembre 2010

Quand les marrons glacés se font polissons...


   Parce-que les jolis mots subliment le plaisir de manger, c'est l'occasion de considérer la place de la cuisine dans la littérature!





                                                                                                               source



   Extrait de Bel-Ami (1885), Guy de Maupassant (1850-1893) :

 
   Du Roy remonta jusqu’au boulevard extérieur. Puis, il redescendit le boulevard Malesherbes qu’il se mit à suivre à pas lents. En passant devant un pâtissier, il aperçut des marrons glacés dans une coupe de cristal, et il pensa : « Je vais en rapporter une livre pour Clotilde. » Il acheta un sac de ces fruits sucrés qu’elle aimait à la folie. A quatre heures, il était rentré pour attendre sa jeune maîtresse.
   Elle vint un peu en retard parce que son mari était arrivé pour huit jours. Elle demanda :
« Peux-tu venir dîner demain ? Il serait enchanté de te voir.
-         Non, je dîne chez le Patron. Nous avons un tas de combinaisons politiques et financières qui nous occupent.
   Elle avait enlevé son chapeau. Elle ôtait maintenant son corsage qui la serrait trop.
   Il lui montra le sac sur la cheminée :
« Je t’ai apporté des marrons glacés. »
   Elle battit des mains :
« Quelle chance ! comme tu es mignon. »
   Elle les prit, en goûta un, et déclara :
« Ils sont délicieux, je sens que je n’en laisserai pas un seul. »
   Puis elle ajouta en regardant Georges avec une gaieté sensuelle :
« Tu caresses donc tous mes vices ? »
   Elle mangeait lentement les marrons et jetait sans cesse un coup d’œil au fond du sac pour voir s’il en restait toujours.
   Elle dit :
« Tiens, assieds-toi dans le fauteuil, je vais m’accroupir entre tes jambes pour grignoter mes bonbons. Je serai très bien. »
   Il sourit, s’assit, et la prit entre ses cuisses ouvertes comme il tenait tout à l’heure Mme Walter.
   Elle levait la tête vers lui pour lui parler, et disait, la bouche pleine :
« Tu ne sais pas, mon chéri, j’ai rêvé de toi, j’ai rêvé que nous faisions un grand voyage, tous les deux, sur un chameau. Il avait deux bosses, nous étions à cheval chacun sur une bosse, et nous traversions le désert. Nous avions emporté des sandwichs dans un papier et du vin dans une bouteille, et nous faisions la dînette sur nos bosses. Mais ça m’ennuyait parce que nous ne pouvions pas faire autre chose, nous étions trop loin de l’autre, et moi je voulais descendre. »
   Il répondit :
« Moi aussi je veux descendre. »
(…)
   Mais elle avait mangé tous les marrons. Elle écrasa le sac entre ses mains et le jeta dans la cheminée. Puis elle dit : « Allons nous coucher. » Et sans se lever elle commença à déboutonner le gilet de Georges.

Source : pages 321-323, éditions Pocket 2006

mardi 21 septembre 2010

Des vampires et du bio, vous êtes chez Quick


   Twilight a élu domicile chez Quick…jusqu’au 4 octobre. De façon subtile au premier abord (la référence n’est jamais clairement nommée), mais qui ne trompera pas les fans de la saga : on peut constater d’emblée l’opposition de deux hamburgers, cheese et hot pepper, au lieu du vampire et du loup, tous deux amoureux de la même jeune fille dans Twilight.

                                                                                                                                          source

   Le nom désignant cette opération, pour le coup, ne fait pas dans la dentelle car il reprend exactement le titre français du deuxième opus : Tentation. La ressemblance est poussée jusqu’à l’utilisation de la même police d’écriture…
Enfin, on remarque aussi le jeu sur le contraste : d’une part, on a le hamburger « hot pepper » (traduit au bas de la publicité par « poivre, épicé »), censé représenter Jacob, le loup à plus de 40°C. Les couleurs qui l’entourent évoquent le feu, la chaleur.
D’un autre côté, on a le « cheese » (traduit par le très glamour « mozzarella, emmental fondu »), entouré de petits nuages floconneux, dans des nuances très pâles, ce qui renvoie à la froideur d’Edward. Le/la client(e) se pose alors à la place de Bella, la jeune héroïne de la saga Twilight : mais qui vais-je choisir, Edward ou Jacob, cheese ou hot pepper ? Ah, ils sont fous chez Quick…  Hum par contre, ils ont quelques mois de retard car en ce moment, nulle promotion autour d’une quelconque sortie d’un film de la saga.

   Le cheeseburger bio chez Quick à partir d'aujourd'hui 

   Quick a beaucoup fait parler de lui dernièrement au sujet de la polémique suscitée par la mise à disposition de produits certifiés halal, sur laquelle nous ne reviendrons pas.
Toutefois aujourd’hui, 21 septembre, toujours pour essayer de suivre la tendance, Quick veut créer l’événement proposant un cheeseburger entièrement bio, après la sortie d’un jus de fruits et d’un yaourt bio en avril dernier.

           Comparatif par les journalistes de lexpress.fr : à gauche, le classique, à droite le bio (source)


   Mais le bio… le bio chez Quick… il y a comme une ironie quelque part. Mac Do avait tenté ce premier pas avant, mais ne s’était risqué qu’à des sachets de légumes prédécoupés si mes souvenirs sont bons…(impossible de retrouver cela sur leur site…) Bref, pas de quoi remuer les foules.

   Dans le cas de son concurrent, le cheeseburger devrait être la copie version AB* de celui traditionnellement proposé par la marque, à la différence qu’il renfermera…attention… un steak haché carré ! Si, si, c’est véridique. Tous les ingrédients du sandwich sont donc certifiés. On est alors en droit de se poser la question : un hamburger bio, cela veut dire un hamburger plus sain?
Cela peut faire doucement sourire quand on voit à la carte du même lieu de restauration le milkshake banane goût bonbon ou le milkshake aux Tagada Pink. Question équilibre et préoccupations santé, on repassera…

   Voici ce que Quick déclare dans son communiqué de presse officiel du 30 mars 2010 : « Désormais, avec Quick, les consommateurs amateurs de bio et de restauration rapide hamburger pourront satisfaire leurs envies gourmandes à prix accessibles. »
Pensent-ils réellement débaucher les consommateurs branchés bio afin de les convertir en clients ? On peut sérieusement en douter. 

   Plus probablement, il s’agit d’un lancement destiné à ceux qui consomment déjà ce cheeseburger, ou en tout cas, qui sont déjà clients chez Quick, qui se verront tentés de le commander par effet de curiosité. Et cela marche après tout puisqu'on en parle. Six journalistes du site de l'Express s'y sont risqués pour nous :
http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/on-a-teste-le-sandwich-bio-de-quick_921209.html

   Peut-être que certains consommateurs "anti-bio" vont enfin comprendre que non, manger bio, ce n’est pas manger de la salade et des carottes fraîches à longueur d’année !

dimanche 19 septembre 2010

Un délicieux caramel pour commencer...



   L'idée d'un blog où l'on parle de tout ce qui gravite autour du fait de manger, de ce qui est à l'origine un besoin vital, que l'on a poussé à un art raffiné jouant sur des gammes de couleurs, de textures et de saveurs depuis des millénaires. Une exploration variée des paysages culinaires. Un lieu d'échanges pour susciter l'appétit. Un petit blog sans prétention.


                                                                                source : Les craquages de Nell                                           

   Et pour commencer en beauté – et en accord avec le titre du blog bien sûr, voici une petite recette de sauce au caramel à la fleur de sel complètement indécente, qui vient de chez Les craquages de Nell.
C’est un site que j’apprécie beaucoup pour sa simplicité et pour ses recettes, souvent inventives, toujours délicieuses… 

 Sans plus attendre, voilà la procédure à suivre : 

Pour 1 pot de confiture de taille moyenne :


- 200 g de sucre
- 2 c. à s. d'eau
- 20 cl de crème liquide
- 20 g de beurre
- 1 pincée de fleur de sel

Préparation :
- Porter à ébullition au micro-ondes ou dans une casserole la crème liquide.
- Couper le beurre en dés.
- Parallèlement, dans une casserole, porter à ébullition l'eau et le sucre sans remuer jusqu'à ce que la coloration soit de la couleur ambrée souhaitée ( plus ou moins foncée en fonction de ce que vous souhaitez en faire ).
- Retirer alors du feu.
- Ajouter le beurre en dés hors du feu, remuer avec une spatule en bois, puis la fleur de sel.
- Ajouter ensuite la crème liquide bouillante dans le caramel en remuant.
- Reporter le tout à ébullition et laisser frémir environ 2-3 minutes ( voire un peu plus si vous la souhaitez un peu plus épaisse, tout dépend de ce que vous voulez en faire ).
- Retirer du feu, mettre en pot.
- Laisser refroidir à température ambiante puis conserver au réfrigérateur.


   Maintenant qu’on a le caramel, tout est possible!!!  :)

   Nappez une gaufre liégeoise, une glace onctueuse, parsemez légèrement de cacao avec quelques fruits rouges et installez-vous pour un voyage au pays de la gourmandise…