... parce-que l'un et l'autre sont un sujet inépuisable

mardi 16 novembre 2010

Les 20 et 21 novembre 2010 : 3ème Salon du Blog Culinaire




   Comme l'annonce le célèbre site 750g.com, samedi et dimanche prochains, soit les 20 et 21 novembre, le 3ème salon du Blog Culinaire se déroulera à Soissons (1h10 de Paris, 8,10 € de TER pour ceux qui peuvent y aller). Pourquoi Soissons? Parce-que le chef Damien, l'un des deux chefs de 750g, y est professeur au lycée hôtelier.
Une partie de la manifestation est, semble-t-il, réservée aux blogueurs dans des ateliers privés, mais il est aussi possible de retrouver des animations, pour le public, dans le centre-ville.

   Toutes les infos ici : 

samedi 13 novembre 2010

Les curiosités alimentaires : les sucettes aux fourmis, ça vous inspire?

   Vous est-il déjà arrivé, au détour d'une promenade, en ville ou à la campagne, de tomber sur quelque chose supposé comestible mais qui ne vous faisait absolument pas envie, voire vous dégoûtait complétement? Vous souvenez-vous de cette scène mythique de Les Bronzés font du ski où ils goûtent un alcool dans lequel macère un crapaud?  C'est ce que j'appelle les curiosités alimentaires...

   Notre culture alimentaire fait que nous avons un certain nombre d'aliments à notre disposition, traditionnellement employés : cela ne nous surprendra pas (on ne se posera même pas la question) de manger des oeufs cuits au plat, de lire la présence de farine de blé dans une recette ou encore de faire frire du poisson cru. 

   Il y a pourtant en-dehors de notre zone de "confort" des ingrédients qui nous semblent saugrenus mais qui peuvent être considérés comme "à la mode". Je pense à la cuisine aux fleurs...   Le Pain d'Epices Fleuri aux pétales de roses et aux fleurs de lavande séchées de chez Un déjeuner de Soleil me fait totalement rêver par exemple, même si je ne l'ai pas encore testé...   
Mais il existe plus bizarre encore que les fleurs dans les recettes, plus bizarre encore que la petite chenille avec votre cocktail au restaurant mexicain, il existe les bonbons aux insectes!

Londres  ©Culture et Caramel


Croisés au rayon alimentaire de chez Fortnum&Mason à Londres, bien mis en évidence sur une table centrale l'hiver dernier, voici quelques exemples de "douceurs" :


Vodka au scorpion ©Culture et Caramel
Tarentule cuite au four à £11,95  ©Culture et Caramel

Sucettes aux fourmis    ©Culture et Caramel
   Et non, vous ne rêvez pas, vous avez bien vu que l'on pouvait déguster une petite tarentule cuite au four...  je ne sais pas trop avec quel autre mets cela s'accorde car je ne me suis pas dévouée pour tester!  Ces curiosités sont produites par la marque Edible. basée en Angleterre et dont voici le site : http://www.edible.com/
Dans leur partie "Ethics", ils se défendent d'une hygiène absolue dans le traitement des insectes et précisent qu'ils proviennent tous d'élevage, comme ce serait le cas pour une crevette ou un poulet...


Amsterdam  ©Culture et Caramel


   Pour revenir sur un sujet plus léger qui ne fait pas intervenir des petites bêbêtes d'élevage, voici le genre de sucette que l'on peut trouver à Amsterdam (et nulle part ailleurs??)

Des sucettes au cannabis! ©Culture et Caramel

   Qui a goûté? Avez-vous déjà tenté de goûter quelque chose qui vous répugnait franchement au premier abord?

jeudi 4 novembre 2010

Vous prendrez bien un petit hypocras?



1430 cuve a fouler avec tuyaux, livres d-Heures de Marguerite d-Orleans, Rennes, Paris Bnf


   Rien de tel pour apprivoiser un mois de novembre...   Une saveur douce grâce à la cannelle, associée au gingembre et aux clous de girofle, un vin rouge sucré qui rappelle les effluves du vin chaud que l'on déguste sur les marchés de Noël, à une température pourtant fraîche et surprenante, cela donne un délicieux apéritif ou un agréable "boute-hors" - entendez par là un digestif avec l'image très expressive de sortie de table, si on conserve l'idée médiévale.
Car, en effet, la recette de l'hypocras nous vient du Moyen-Âge, il pouvait être servi à l'époque comme un cadeau raffiné. Il ne faut pas négliger la vertu digestive que l'on attribuait alors aux épices et qui fait qu'il arrivait de les servir enrobées de sucre à la fin des repas. Ces sortes de bonbons, les plus proches de nos dragées, étaient appelées "épices de chambre".

source
                                            
La recette que l'on découvre ici est extraite d'un ouvrage appelé La cuisine à remonter le temps de Patrick Rambourg (textes et recettes). Je l'ai un peu modifiée, compte tenu de la difficulté à trouver du galanga par exemple... Il faut savoir qu'il n'existe pas une recette spécifique de l'époque, mais bien des arrangements d'épices qui varient selon les sources.

         Hypocras

– 75 cl de vin rouge (bourgogne) 
– 110 g de sucre en poudre
– 1 cuillère à café de cannelle en poudre 
– 1 cuillère à café de gingembre en poudre 
– 2 ou 3 clous de girofle

   Dans un saladier, mettre les épices, en prenant soin de broyer préalablement les deux clous de girofle à l’aide d’un pilon. Ajouter le sucre. Puis verser enfin le vin rouge et mélanger soigneusement. Laisser reposer 3 heures et filtrer le vin (j’utilise une passette à thé très fine), la recette originale conseille de passer le liquide deux fois dans une gaze. Transvaser dans une bouteille (je le fais à l’aide d’une théière, mais l’idéal serait un petit entonnoir). Mettre au frais quelques jours avant de consommer. Pour moins de frustration, on peut goûter la préparation dès le premier jour, mais il faut savoir que le goût gagnera en finesse avec l'attente...

  Mon avis sur le livre :

   C’est un ouvrage très agréable à lire, qui s’intéresse à des points précis de la cuisine du Moyen-Âge au XXe siècle, sans toutefois les développer beaucoup. Il a le mérite de présenter quelques recettes, avec de très jolies photos et reproduction de documents d’époque. Petite originalité : on trouve certains parfums culinaires en « odorama », c’est-à-dire qu’il faut frotter certains rectangles répartis dans différentes pages avec le doigt afin de sentir l’image représentée. Ne vous attendez pas à des odeurs transcendantes, mais c’est assez bien fait pour attiser la curiosité et mérite le détour !

   Pour plus d'informations sur la cuisine médiévale, dans un style très accessible, il est possible de consulter l'ouvrage de Bruno Laurioux : Manger au Moyen-Âge : pratiques et discours alimentaires au XIVe et XVe siècles, Paris, Hachette Littératures, coll. Pluriel, 2006